Des racines, des ailes et de l’amour. Ces trois mots me forgent, me portent, me motivent au quotidien. Ils sont un trio indispensable, un triptyque dont chaque partie est le chapitre d’une histoire, d’un nouveau projet.

Ah, les projets ! J’ai tant à dire sur les projets. J’en ai mille à la minute. Si je pouvais, je serais de tous les projets. Je porte mon caractère passionné en étendard.

Mais en y regardant de plus près, en me retournant sur ceux accomplis, en savourant ceux du moment et en me réjouissant déjà de ceux à venir, je réalise qu’ils ont tous une racine commune, une valeur partagée ; l’estime de soi et d’autrui. Il est là l’essentiel, mon essentiel.

J’ai fait tatouer sur mon bras gauche : « On ne transmet que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes. ». Mon histoire personnelle fait que mes premières racines ont poussé chez mes grands-parents maternels. Mes ailes se sont rapidement déployées pour me porter là où l’on ne m’attendait pas. J’ai bien aimé déjouer les pronostics des mauvais parieurs, suivre le vent de mon intuition, tenter plutôt que regretter.

D’ailleurs, les expériences vécues ne sont pas source de regrets mais d’enrichissement et d’apprentissage. Je me suis rapidement ouverte à plein d’univers. J’ai très vite exploité mon esprit créatif, notamment aux côtés de ma grand-mère, en cousant, tricotant, cuisinant, décorant.

J’étais une enfant solitaire mais déterminée, déjà bien décidée à forger ma propre destinée en lieu et place de celle que d’autres auraient pu imaginer pour moi.

Grandir seule ne signifie pas grandir sans amour. Je n’ai manqué de rien. J’ai fait en sorte, inconsciemment ou pas, que ce qui aurait pu être considéré comme une faiblesse pour certains, devienne une force. Si je n’avais pas été livrée à moi-même, je me serais peut-être moins ouverte au monde et aux autres, j’aurais peut-être moins suivi cette voix intérieure qui me disait et me dit encore : « vas-y fonce ! ».

Je ressens le besoin qu’un projet, quelle que soit sa nature, me nourrisse intellectuellement et spirituellement. Je ne pourrais pas me satisfaire d’une optique purement business, d’ailleurs cela ne m’intéresse pas.

L’important est d’être soi-même. Pour ma part, je ne suis pas conventionnelle, et je ne voudrais pas l’être. Je vis à l’instinct, à la passion, à la pulsion, au vrombissement d’une Harley. Je suis le rythme des battements de mon cœur et de mes ailes. Mes projets sont autant de pulsations, de signes de vie.

Je ne me vois pas adopter un autre rythme que celui de mon cœur.

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